L’ouverture sur le monde à l’échelle locale

Maisonneuve salue l’engagement de huit étudiants et trois enseignants

Alors qu’ils participaient au projet d’études financé par la Ville de Montréal pour recenser le nombre d’itinérants à Montréal le 24 mars dernier, six étudiants en Sciences humaines, profil Individu, deux étudiantes en Techniques d’intervention en délinquance et trois enseignants du Département de psychologie du Collège de Maisonneuve ont pu vivre, à l’échelle locale, une ouverture sur le monde et ainsi s’émouvoir fortuitement des rencontres faites avec l’itinérance montréalaise.

Sortir du contexte scolaire

C’est en entendant l’appel au grand public fait par le YMCA pour recruter les 600 bénévoles que trois enseignants, Ann Comtois, Claude Gagnon, et Maxime Thibault, ont eu l’idée de faire le pont entre leurs enseignements théoriques et la réalité quotidienne de l’itinérance. L’invitation est alors lancée aux étudiants du cours de Psychologie de la santé mentale, de L’âge adulte et de Démarche d’intégration des acquis en sciences humaines dans lesquels les étudiants sont sensibilisés à la complexe réalité de l’itinérance.

« Au total, plus d’une quarantaine d’étudiants ont démontré leur intérêt, mais faute de place seulement huit ont pu réellement y participer », de préciser Claude Gagnon qui compte bien renouveler l’expérience lors du prochain recensement.

En entreprenant cette démarche, les trois enseignants souhaitaient sortir les étudiants du contexte scolaire pour rendre leurs apprentissages plus concrets et leur permettre de faire un pas de plus vers l’action citoyenne et locale.

« Nous sommes particulièrement fiers de cette initiative. De tels projets encouragent l’engagement de nos étudiants dans le milieu qui les entoure, ce qui correspond aux objectifs de notre projet éducatif », fait remarquer Guy Gibeau, directeur des études du Collège de Maisonneuve.

Une expérience humaine enrichissante

Chose certaine, l’exercice fut confrontant et humainement enrichissant pour plusieurs d’entre eux. Ignorer pendant près de trois heures, Louis-Kwame Lebœuf a ressenti toute la solitude qui vient avec la réalité de l’itinérance. L’étudiant en Sciences humaines, profil Individu, qui a choisi de faire son projet de fin d’études sur l’itinérance, est par ailleurs convaincu que la plupart des gens éprouvent un sentiment d’impuissance, plutôt que d’indifférence, à l’égard des personnes itinérantes.

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De gauche à droite, les étudiants accompagnés de leurs enseignants : Queeny Pognon, Andrew Robinette, Nelly Eva Boue, Maxime Thibault (enseignant), Louis-Kwame Lebœuf, Claude Gagnon (enseignant), Noémie Damboise et Justine Daigneault. Absentes sur la photo: Ann Comtois (enseignante), Alexa Daniela Lopez Gonzalez et Lysandre Bourguignon.